Lettre de renégociation de prêt immobilier : quel modèle et arguments utiliser ?

Dans certaines situations, il est normal de vouloir renégocier son prêt immobilier. Un aléa de la vie peut rendre le coût mensuel difficile à assumer, et dans ce cas mieux vaut prendre les devants que de risquer une procédure juridique. Ceci étant dit, il faut comprendre que les banques ne soient pas prêtes à accepter un prolongement des mensualités les yeux fermés. Il est nécessaire, pour le demandeur, de produire un certain nombre d’arguments, présentés dans une lettre bien construite.

Mais alors, comment réussir sa lettre de renégociation pour les prêts immobiliers ? Quel modèle faut-il utiliser pour mettre toutes les chances de son côté ? Il y a plusieurs critères à prendre en compte…

1. Il faut soigner la structure globale

Cela peut paraître évident, mais c’est aussi tellement important qu’on doit le rappeler : on ne fait pas ce genre demandes comme on écrirait un courrier à ses amis. Il faut bien respecter toutes les règles de structures habituelles.

La raison est assez simple : lorsqu’un particulier ou le responsable d’une entreprise rédige une lettre visant à demander de nouvelles mensualités pour un prêt immobilier, il produit un document officiel, qui fera foi dans l’ensemble de la procédure.

C’est la toute première trace du processus, qui restera aussi bien dans les dossiers du demandeur que dans ceux tenus par l’organisme de prêt. Ainsi il est important que toutes les informations importantes apparaissent au bon endroit, pour que la lettre ait un caractère officiel. Il est important de respecter les principes suivants :

  • Comme pour n’importe quelle lettre officielle, le nom de l’expéditeur et son adresse doivent figurer en haut, à gauche du document (ce à quoi on ajoute, une ligne plus bas, le lieu d’expédition et la date équivalente). Les informations sur le destinataire figureront en haut, à droite du document, mais sans faire face à celles qui concernent à l’expéditeur (elles seront donc légèrement décalées vers le bas).
  • C’est capital : avant l’incontournable « Madame, Monsieur », il faut mentionner l’objet du courrier, en utilisant le repère « Concerne ». Par exemple :

Concerne : demande de renégociation concernant mon prêt, dossier [insérer le numéro de dossier]

Madame, Monsieur, (…)

Ainsi, les personnes chargées de l’administration pourront immédiatement identifier la catégorie dans laquelle se range la lettre.

  • Arrive le corps de la lettre, où l’on expose les raisons et les arguments sous-jacents à cette demande de renégociation dans le cadre d’un emprunt immobilier.
  • Il est pour finir indispensable d’apposer son nom au courrier et de le signer, en bas, à droite, sans quoi il n’a aucune valeur juridique et ne peut être exploité par l’organisme de prêt.

Voilà pour l’aspect plus formel de cette lettre. Mais qu’en est-il du contenu ? Que faut-il dire pour convaincre la banque ? Il est important de bien choisir ses mots et de présenter ses motivations avec précision…

2. Il est nécessaire d’utiliser des arguments solides et sincères

Les organismes de prêt reçoivent de très nombreuses demandes par jour. Aussi il est important de se montrer clair et efficace dans le déploiement de ses arguments, tout en restant honnête : il n’est pas nécessaire de noircir exagérément sa situation pour obtenir un prolongement des mensualités !

Voici en tout cas les grands principes d’argumentation à connaître pour écrire une lettre efficace, qui devrait permettre d’obtenir la renégociation du prêt :

  • À aucun moment, et ce même si la demande paraît raisonnable, il ne faut présenter le prolongement comme évident ou acquis. Par exemple, il ne faudrait jamais écrire :

« Étant donné le sérieux dont j’ai fait preuve pour tous les paiements de mes            mensualités jusqu’ici, il me paraît raisonnable de demander un ajustement (…) »


Ce n’est pas au demandeur de juger du bien-fondé de la démarche. Il faut se rappeler que l’emprunt est contractuel, et que les modifications ne sont pas forcément une évidence, quel que soit le sérieux de l’emprunteur par ailleurs.

  • Il n’est pas nécessaire de raconter toute sa vie privée, et ce n’est d’ailleurs pas recommandé, mais quelques explications brèves peuvent faire mieux comprendre aux personnes qui traiteront la demande qu’elle est soumise pour les bonnes raisons. Par exemple :

« Ayant récemment dû baisser mon taux d’activité pour des raisons de santé, je souhaiterais… »

Il faut absolument éviter de mettre en avant une autre dépense superficielle, par exemple « Nous avons acheté un jacuzzi pour le jardin » ; le remboursement du prêt hypothécaire est une priorité !

  • Apporter une preuve de sa solvabilité est un plus. Ainsi, le demandeur rassure l’organisme de prêt sur sa situation financière, en montrant qu’il est sérieux dans ses paiements mais que par anticipation, il préfère rallonger les délais.


En somme, il s’agit d’une démarche bilatérale. L’emprunteur doit apporter des arguments solides et étayés d’une part ; la banque devrait en prendre compte s’ils sont justement pertinents et bien amenés. Dans tous les cas, il est crucial de se montrer transparent et humble.

Lettre de renégociation de prêt immobilier : conclusion

La lettre de renégociation de prêt immobilier est à prendre au sérieux, même si l’on pense que la demande est légitime et que la validation paraît certaine.

Il est important de soigner son style, d’utiliser la bonne structure, d’argumenter correctement et de joindre tous les documents demandés par la banque pour accélérer le processus.

Aussi, l’anticipation est primordiale. Attendre d’avoir des problèmes financiers, étant donné la lenteur des processus de renégociation, n’est pas une bonne idée. Dans tous les cas, une approche méthodique et réfléchie fera la différence.

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