En cette ère de l’information, de la science et de la modernisation, tout n’est pas tout rose. Et pour cause, le stress qui règne : il fallait y penser, c’est le mal du 21è siècle !
Notre environnement continue de changer et notre vie ne cesse d’être chambardée par les événements et les imprévus personnels, mais surtout professionnels. Ce qui empire la situation, c’est la manière dont nous procédons pour interpréter ces événements. Nous avons tendance à nous juger et sommes, quelquefois, incapables de nous y adapter.
Cela a fait naître – et continue de le faire – plusieurs modes d’accompagnement dont le mentorat. Les détails.
Mentor, quésaco ?
Un peu d’histoire…
La notion de mentor connaît encore certaines ambiguïtés, ce qui cause un mauvais usage du terme. À l’origine, Mentor est un nom propre : c’est le héros de l’Odyssée, une épopée grecque (poème qui mêle histoire et légende). L’épopée raconte l’histoire d’Ulysse, personnage célèbre de la mythologie grecque, qui aurait confié son fils à son meilleur ami pour être son précepteur : l’éduquer et le conseiller. Ce précepteur n’est autre que Mentor.
Plus tard, Mentor aurait également aidé Ulysse à chasser des prétendants de son épouse et à se réconcilier avec son peuple. En 1699, Mentor est devenu le représentant de la sagesse grâce à un livre didactique de Fénelon, pédagogue et écrivain français. Dès l’année de 1739, le nom propre Mentor est officiellement retenu comme synonyme de conseiller, d’éducateur dotée de sagesse, de bienveillance, de compétences et d’expériences. Et ce, grâce au Montesquieu, penseur politique, écrivain et philosophe français.
Mentor : c’est quoi concrètement ?
Un mentor, c’est une personne qui a fait de grands progrès dans un domaine précis : celui dans lequel on souhaite se perfectionner. Il en connaît les rouages, car il a atteint un certain niveau d’expertise et de connaissances avancées.
Son rôle est d’accompagner, éclairer, situer et orienter celui qui est déterminé à repousser ses limites et à exceller dans son secteur d’activité. Cet accompagnement se concrétise à travers un ensemble d’étapes que le mentor indique au mentoré pour avancer sereinement et efficacement. Il lui livre les secrets pour surmonter les dures épreuves, résoudre les problèmes et les dysfonctionnements ou encore accélérer un processus quelconque. Des fois, le mentor peut même mettre son réseau au profit du mentoré.
Parmi les nombreuses idées reçues à ce sujet, c’est que le mentor est une personne âgée qui s’attache à partager son savoir, son héritage, pour embellir ses derniers jours ici-bas. C’est tout le contraire ! Un mentor est une personne très active dans son domaine : qui a de la passion pour le partage du savoir-faire et du savoir-être. Il a enchaîné les échecs et les succès, ce qui, d’ailleurs, lui permet d’exercer le mentoring. En effet, réussir sans échouer ne fait jamais un bon mentor : cela veut dire qu’il n’a pas atteint le seuil d’expertise.
Un bon mentor transmet et assiste. Son objectif est de révéler le potentiel de son mentoré, de le guider sans perdre sa créativité, son autonomie ou encore sa confiance en soi. ATTENTION, un mentor n’est pas un coach. Certes, l’approche suivie par les deux peut avoir quelques similitudes, mais les divergences sont bien nombreuses au point de différencier le coaching du mentorat.
Quelle est la différence entre mentor et coach ?
Le mentor assure un accompagnement (toujours) gratuit qui s’inscrit dans la durée. Il est motivé par les progrès de ses mentorés, par leurs ambitions et leur détermination à réussir. Il a vécu et surmonté les obstacles auxquels son mentoré est et sera affronté, ce qui n’est pas nécessairement le cas dans le coaching.
Le coach, lui, intervient dans des situations concrètes, personnelles ou professionnelles. Il peut être amené à résoudre des problématiques liées à la vie de couple, à l’obésité, à une ambition : la personne coachée souhaite obtenir le poste de son chef, par exemple. De plus, l’activité du coaching est toujours rémunérée.
Mentorat & Mentoring
Nous venons de détailler ce qu’est un mentor. Le concept du mentorat doit alors d’ores et déjà être plus clair, mais voyons de plus près les subtilités de cette notion.
Le mentorat, ou mentoring en termes anglais, est une relation qui se base sur l’accompagnement et sur le support. Il fait partie des relations interpersonnelles, c’est-à-dire qui requièrent un échange. De fait, le mentoring fait intervenir une personne qui offre : c’est le mentor, et une autre qui reçoit : c’est le mentoré. Ce concept est, comme nous l’avons abordé dans le chapitre précédent, associé à plusieurs valeurs. Retenons la sagesse extrême, la stabilité émotionnelle, l’équilibre professionnel ainsi que la force du savoir, du savoir-être et du savoir-devenir.
Le mentorat reconnaît l’indépendance intellectuelle, la détermination et le potentiel de chacun. Ce pourquoi, il se veut un intermédiaire entre cet état d’esprit, au sens général du terme, et le succès qu’il mérite. Un mentorat vient alors compléter et affiner les compétences d’une personne pour parcourir le bon chemin vers ses objectifs professionnels.
Tous les individus, sans exception, possèdent des ressources. La force du mentoring consiste à mobiliser ces ressources, il s’y base pour apprendre au mentoré comment consolider son autonomie et rechercher, voire appliquer des solutions qui émanent de sa propre réflexion. Car, contrairement à ce que l’on pourrait croire, le mentoring ne consiste pas à donner des solutions. Il s’intéresse plutôt à donner des points clé qui nourrissent la créativité et anticipent les blocages.
Qui bénéficie du mentor dans le monde actuel ?
Mentorat entrepreneurial
Aujourd’hui, le monde entrepreneurial s’intéresse vivement au mentoring. D’ailleurs, c’est depuis la fin du 20ème siècle que le mentorat se pratique au sein des entreprises. Mais à cette époque, c’était limité aux pays du monde anglo-saxon. Cette pratique avait notamment connu un réel développement au Canada, plus précisément au Québec.
Mais désormais, le mentorat est un concept très connu par les entreprises dans le monde entier. Plusieurs d’entre elles, notamment en France, l’adoptent pour accompagner les nouveaux recrutés. Il s’agit d’un système d’accompagnement à travers lequel les entreprises espèrent avoir des profils dotés d’un savoir-être impeccable. Toute entreprise souhaite que ses employés et collaborateurs connaissent sa culture, ses politiques internes.
C’est ce que l’on appelle Mentorat entrepreneurial. Indépendamment de l’âge du mentoré, cette approche lui permet de s’imprégner de l’univers d’un entrepreneur expérimenté. Souvent, le mentorat entrepreneurial s’étale sur une durée de 1 an, considérée comme étant la norme. Le mentor peut se porter volontaire ou bénéficier d’un mandat payant. Il faut noter que ce mentorat entrepreneurial ne traite jamais de l’aspect lié au savoir-faire, qui relève plutôt du domaine de la formation, du tutorat ou encore du compagnonnage.
Le secteur d’investissement
Dans le secteur d’investissement, le mentorat est fortement présent. Souvent, c’est un conseiller senior qui assume ce rôle : le mentoré est alors un conseiller junior. Le grand besoin qu’éprouvent les acteurs de ce domaine d’activité place le mentorat dans une position prioritaire. Ils prônent alors le partage d’expérience et la mise en situation des mentorés. Ils incitent les plus expérimentés à être des modèles pour les débutants.
Le domaine d’investissement est particulier et il arrive que le mentorat soit exercé de façon plus discrète qu’il ne le serait dans d’autres domaines. Il se peut que cela soit notamment dû à la nature sensible du secteur qui est majorée par la rareté d’investisseurs ayant une expérience atypique et une véritable expertise.
Par ailleurs, si l’on prend l’exemple du business Angel, les mentors sont très recherchés. Et pour cause, le réseau développé de ces derniers qui permet au mentoré d’avoir plus de chance que son projet soit financé par de grands investisseurs.
Quels sont les avantages d’avoir un mentor ?
Le temps à investir pour maîtriser un nouveau domaine est énorme. Les étapes à suivre ne sont pas claires, la concurrence complique certains processus, les collaborations ne sont pas toujours évidentes. En bref, on se trouve face à des engagements nouveaux. Pour s’y adapter, pour prendre les bonnes décisions : on doit fournir d’immenses efforts, avoir une volonté de fer et investir son énergie. Mais quelquefois, cela ne suffit pas !
C’est à ce niveau qu’avoir un mentor s’avère très avantageux. C’est un guide, il indique la bonne direction qui permet un avancement efficace et plus ou moins serein. Il essaie de donner l’essentiel et les astuces en vue d’éviter les erreurs qu’il a faites. D’un œil extérieur et expérimenté, le mentor évalue chaque étape. Ce, pour relever les blocages qui freinent la créativité et le potentiel du mentoré vis-à-vis de son projet. Mais pas uniquement !
Quand on débute, il arrive de ne pas être conscient de toutes les solutions et les alternatives. Le mentor est là pour, effectivement, aider le mentoré à y voir plus clair. Ce dernier arrive à mieux cerner les défis et les situations compliquées en voyant, voire en créant d’autres possibilités.
Dans une relation de mentorat, le mentoré s’imprègne des qualités du mentor. Citons l’empathie, l’écoute active, le charisme, l’implication et le sens de l’entrepreneuriat… La personne qui reçoit le mentoring ressent une certaine satisfaction. Il commence alors à cultiver un état d’esprit digne du potentiel qu’il a et des qualités professionnelles qui le caractérisent.
Qui peut être mentor ?
Être mentor n’est pas donné à tout le monde. Certains critères sont indispensables, ils doivent faire partie intégrante de la personnalité et de la vie professionnelle d’un individu pour qu’il puisse être mentor. On s’en doute, seules les personnes ayant accumulé une grande expertise dans leur domaine peuvent être des mentors. Celles qui ont enchaîné les échecs, qui ont investi beaucoup de leur temps à expérimenter les solutions pour résoudre les problèmes, ont le savoir-être nécessaire pour exercer le mentorat.
De toute évidence, l’expertise seule ne suffit pas. On ne peut être mentor sans être source de bienveillance, de crédibilité et de confiance. Celui qui peut être mentor n’a aucun intérêt pour la rémunération, il est motivé uniquement par le partage d’expérience et par la réflexion. Il pose les bonnes questions, car le mentorat ne se réalise pas en prétendant connaître toutes les réponses !
Par ailleurs, pour être mentor, il faut maîtriser l’art de faire réfléchir le mentoré sur tous les axes sans proposer directement des solutions. Il faut également parvenir à aider, à orienter sans décider à la place du mentoré : lui apprendre à se décider, à suivre un cheminement donné sans perdre de son autonomie.
Celui qui peut être mentor, c’est celui qui sait se positionner comme l’égal de son interlocuteur. Bien sûr, lorsqu’il juge cela pertinent. Dans une relation mentor-mentoré : si l’on n’arrive pas à dissimuler cet aspect sachant-débutant, on risque de briser la particularité et l’efficacité de ce mode d’accompagnement. Sans ce rapport, le mentoring est vain.
Il faut avoir du temps ! Être mentor requiert un engagement de grande durée, plusieurs rencontres, débats et discussions étant nécessaires. La disponibilité physique et mentale est une obligation dans le mentorat. En effet, le mentor peut être amené à gérer des situations d’échec, de crise et d’inquiétude. Il doit assurer un certain équilibre dans la relation mentorale, d’où la nécessité de sa disponibilité morale, aussi.
Business en ligne : un formateur, est-il un mentor ?
Non ! Et pour cause, les différences au niveau de l’approche utilisée et de la posture adoptée. En effet, le commerce en ligne a permis de faire profiter une large clientèle de produits divers, des fois difficiles d’accès, sans contraintes de distance ni de frontière. C’est l’exemple des formations en ligne.
Ce type de formation est idéal si l’on a un public national ou encore international. D’ailleurs, il existe des plateformes qui permettent de mettre en place des formations et vendre de l’expertise en toute simplicité. Espaces membres, vidéos, documents, fichiers audios, système d’auto-réponse… L’information est exposée efficacement et correctement, avec tous les bonus : possibilité de coaching individuel, d’échanges personnalisés et d’autres.
Ce mode de formation a créé une certaine confusion. On confond ainsi un formateur avec un mentor. Pourtant, chacun son rôle et son niveau d’intervention. Un formateur transfert des connaissances précises à un nombre déterminé de personnes : des groupes dans la majorité des cas. Il peut assurer également un suivi individuel sur des sujets précis qui relèvent de son champ de compétence.
Un mentor, quant à lui, ne partage pas uniquement des compétences, mais des expériences dans un domaine. Il suscite de la réflexion, oriente vers les solutions et assure un accompagnement de longue durée. Il existe des astuces pour savoir si l’on a besoin d’un mentor ou d’un formateur. Nous les abordons brièvement ci-après.
Pour ne plus se perdre et faire le bon choix, il faut se poser certaines questions. Qu’est-ce que l’on veut faire changer ? A-t-on des objectifs précis ou, au contraire, ils sont assez vagues ? Souhaite-t-on combler des besoins individuels ou répondre à des besoins de groupe ?
Si l’on tend à changer des comportements, si l’on n’a pas encore déterminé des objectifs et que l’on souhaite une relation individuelle, il faut opter pour le mentorat. Si l’on veut acquérir des connaissances claires et méthodiques sur un sujet précis, que l’on a des objectifs et que l’on est indifférent vis-à-vis du mode d’assistance (collectif ou individuel), un formateur est le bon choix.
Cela dit, il faut également penser au temps, à la culture de l’entreprise et à certains besoins internes. À titre d’exemple, si l’on a peu de temps pour maîtriser une compétence, on fait appel à un formateur. Si une entreprise souhaite accroître ses ressources humaines, elle opte pour un coach. Mais si elle veut investir dans ses employés et développer leur savoir-être et savoir-devenir, elle choisit un mentor.
Si, comme besoins internes, l’entreprise relève des lacunes et des incapacités, elle priorise un coach ou un formateur. Bien entendu, le mentoré doit au préalable être doté des compétences et du savoir-faire requis pour que le mentorat fasse ses preuves. Encore une fois, un mentor est là pour partager l’expérience et pour les missions que nous avons suffisamment détaillées. En aucun cas le mentor n’est censé transmettre un savoir-faire !
Pour les sociétés et les entreprises, il convient d’impliquer les employés et les collaborateurs dans le choix du mentor. Ce mode d’accompagnement n’est efficace que si le mentor et le mentoré se retrouvent en parfaite synergie. Cela dit, rien n’empêche une entreprise de consolider l’intervention du mentor en faisant appel à des coachs et des formateurs.
Une personne célèbre, peut-elle être mentor ?
Nous ne le dirons jamais assez, un mentor est une personne expérimentée. Elle aide le mentoré à prendre en conscience ses éventuelles faiblesses pour les convertir en forces. Il l’aide également à détecter ses lacunes et les incohérences possibles liées au lancement et à la gestion de son projet. Ainsi, une personne célèbre n’est pas systématiquement un mentor.
La célébrité est un atout, car elle confère une certaine notoriété et crédibilité au mentor. Mais ce n’est pas un gage de confiance et de sérieux. En bref : tout mentor est célèbre, mais tout célèbre n’est pas mentor ! C’est surtout l’expertise qui fait toute la différence, également les qualités associées à un bon accompagnement, à l’écoute, à la contribution à la prise de décision, etc.
Dans le domaine de l’investissement, en guise d’exemple, nombreux sont ceux qui considèrent Warren BUFFETT comme mentor. En effet, le parcours de ce célèbre financier et milliardaire américain, mais aussi ses attitudes et ses postures, ont fait de lui le sage d’Omaha. Il a une fibre entrepreneuriale qui s’est manifestée dès son très jeune âge : à 7 ans. N’étant pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche, son expérience est vue comme un véritable combat gagné.
La fortune inimaginable de Warren BUFFETT ne lui a pas fait changer ses habitudes modestes, du moins d’après ce qu’il semblerait. Il habite toujours dans sa maison à Omaha, il ne fréquente pas les restaurants onéreux, il ne se voit pas dans le besoin de vêtements chics ou de cuisine haut de gamme. Ses écrits sont jugés comme pleins de sagesse. Est-ce que cela suffit pour dire que Warren BUFFETT est un bon mentor ?
Quoique la réponse à ce genre de questions soit subjective, il existe tout de même certaines bases qui permettent de fonder un raisonnement. Loin de mettre en cause l’expertise de ce légendaire d’investissement, ses propos et ses conseils publics ne garantissent rien dans la réalité. Ses ouvrages, de même, listent des points qui ne sont consolidés par aucune preuve. Car, nous l’avons bien dit, un mentor n’est pas celui qui sait tout, mais est celui qui sait poser les bonnes questions.
Côté échange, aucune interaction avec le célèbre investisseur n’existe. Et nous l’avons assez explicité, les échanges et le partage qui suscite la réflexion sont parmi les piliers du mentoring. En revenant à l’absence de garantie, il se peut que ce soit un moyen de détourner l’attention. Mais dans tous les cas, l’idée ici, c’est que toutes les conditions ne sont pas remplies pour oser dire que Warren BUFFETT est un mentor.
Le mentoring, tel que nous avons pu l’expliquer, dépasse le simple fait de conseiller ou de donner des solutions. Il faut prendre du recul et avoir un esprit ouvert pour pouvoir évaluer, juger puis trancher : qui est (et qui n’est pas) mentor !
Pour résumer, la célébrité n’est pas une règle lorsque l’on parle du mentorat. Plutôt que de s’y fier ou de se fier aux jugements superficiels, il va falloir se baser plutôt sur les composantes du mentoring (citées un peu plus haut dans cet article) pour choisir son mentor. Car, avouons-le, c’est tellement devenu une tendance que les concepts et les notions commencent à prendre un tout autre sens.
Où trouver des mentors ?
Moteurs de recherche
En cette ère de technologie, les recherches de tous types sont devenues rapides, simples et ciblées. Pour trouver un mentor, la première étape est de préciser le domaine. Nous ne l’avons pas évoqué auparavant, mais il existe 3 domaines dans lesquels les mentors opèrent. Retenons le business, la santé (le domaine physique en général) et les relations humaines.
La deuxième étape sera de chercher les mentors qui, d’après leur réflexion, ont le même point de vue que vous. Cela permet de mener à bien la relation mentor-mentoré et d’éviter les tensions. Il convient notamment de vérifier si le mentor défend les valeurs que vous défendez : honnêteté, persévérance, transparence, franchise, etc.
En effet, rien ne vous oblige à choisir un personnage public comme mentor. D’ailleurs, si la personne s’intéresse beaucoup à la célébrité et que cela l’emporte sur son partage réel d’expérience, c’est déjà un critère d’exclusion ! De fait, le mieux à faire est de chercher méticuleusement son mentor sans se contenter des avis et vidéos qui circulent à longueur de journée sur la Toile.
Commençons par les moteurs de recherche, en l’occurrence Google. L’idéal est de procéder à une recherche géographique. Avoir un mentor à proximité est avantageux du moment que la rencontre physique est privilégiée dans la relation mentor-mentoré. L’étape suivante sera de filtrer par domaine d’activité. Dès que vous pensez avoir trouvé le bon profil, vous arrivez à l’étape de prise de contact qui est au cœur du succès de votre recherche de mentor.
D’abord, soyons d’accord qu’un bon mentor ne cherchera pas à être rémunéré. C’est un passionné qui s’intéresse à mettre en valeur le mentoré et à ressortir son potentiel. Ainsi, ne vous découragez pas si notre message reste sans réponse ou encore si la réponse est exempte de bienveillance. Bien au contraire, ce n’est qu’un signe disant que ladite personne n’est pas faite pour être mentor. Passez outre !
Quant au mail que vous devez envoyer à votre potentiel mentor, il doit être personnalisé. Mais avant, il est préférable d’aller parler directement à cette personne si c’est possible. Le cas échéant, formulez votre courrier électronique de façon à ce qu’il transmette votre motivation, votre détermination et votre potentiel.
Il convient d’expliquer où, quand et comment vous avez découvert son profil. Ensuite, expliquer quelques-unes de ses expériences qui vous ont le plus inspiré. Idéalement, voire obligatoirement, parler des objectifs sur lesquels vous travaillez ainsi que l’approche adoptée pour les atteindre. De là, vous mentionnez les progrès qui enrichissent son parcours, et qui vous ont poussé à vouloir apprendre de lui ce savoir-être.
À la fin du mail, vous l’invitez à une discussion sur Skype. Idéalement, vous lui proposez de vous faire part de l’heure et de la place qui lui conviennent. C’est un peu similaire à une lettre de motivation, on est d’accord, mais c’est justifié par la même obligation : montrer de quoi vous êtes capables, pourquoi vous êtes différents et pour quelles raisons vous méritez une attention particulière.
Groupes d’échange
Rejoindre un groupe d’échange et de réflexion pourrait également s’avérer un excellent début quand on n’a pas encore de mentor. Les interactions qui s’y trouvent apaisent nos incertitudes, nous prouvent que le succès n’est pas un miracle, c’est un effort et une patience. Connaître des personnes qui se sont heurtées aux mêmes situations problématiques que vous, mais qui sont à présent satisfaits de leur succès contribue au renouvellement de votre motivation.
Attention : un mentor n’est pas un gourou
Oui, bien évidemment ! Rappelez-vous, nous avons abordé assez clairement que le mentoring est une pratique qui a ses propres règles du jeu. Nous ne devenons pas mentor du jour au lendemain.
Si la relation mentor-mentoré est mal menée, le mentor risque de ne plus l’être et de se transformer en gourou. En particulier, s’il délaisse ses valeurs de modestie, d’honnêteté et de bienveillance. Mais, évidemment, il existe des gourous qui n’ont d’emblée jamais été mentors. Pour faire la différence entre les deux profils, nous nous basons sur l’analyse de quelques attitudes.
Un mentor s’intéresse au partage, un gourou s’intéresse à la démonstration du savoir sans passion pour le partage. Un mentor veille à bien connaître son mentoré, un gourou apprécie que son coaché le suive sans réflexion, sans aucune indépendance. Un mentor se remet en question, un gourou n’accepte jamais les critiques constructives et les échecs. Un mentor favorise l’autonomie, reconnaît l’expérience de son mentoré. Un gourou décline et dévalorise toute autre pensée ou philosophie.
Ce sont les raisons pour lesquelles nous défendons une recherche minutieuse et consciente lorsque nous souhaitons être mentorés. Cela permet d’éviter ce type de relations toxiques et de ne pas épuiser les efforts et les ressources dans une voie qui aboutit à l’échec et aux chocs émotionnels.
Le mentorat, l’avenir ?
L’intérêt du mentorat dans la vie active n’est plus à prouver, c’est certainement le mode d’accompagnement qui promet un avenir meilleur. Il est à même de donner naissance à une génération sûre d’elle et de ses compétences, qui sait quand, où et comment réagir. Une génération qui est plus confiante et qui surmonte l’emprise de ce qu’on appelle Zone De Confort dans le milieu professionnel et, en particulier, entrepreneurial. Désormais, le gouvernement français le sait, aussi. Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé la bonne nouvelle : mise en place d’un plan intitulé 1 jeune 1 solution. Un plan qui se veut un système d’accompagnement dédié aux jeunes avec un budget de 30 millions d’euros. Le programme fait appel à des mentors bénévoles qui soutiendront 100 000 jeunes à un rythme d’une à deux fois mensuellement