D’un côté du vocabulaire technique : short, trading, price-earnings ratio, hedges funds, broker, bull market, day trading… toujours plus anglophone, mais bien ancré dans ce que nous appelons « jargon ».
D’un autre, un constat, les français sont en (grand retard) sur l’éducation financière.
Alors nous nous sommes intéressés au lien de cause à effet qui pouvait exister entre ces deux constats : sommes-nous limités par l’anglophonisation des termes financiers ? c’est le sujet que nous vous proposons de découvrir.
La finance a toujours été en quelque sorte le milieu réservé du monde anglophone.
Le système financier s’est ancré au fil des années dans une logique unilatérale.
En effet, les règles du jeu ont bel et bien été posées par les Etats-Unis et ses alliés depuis le milieu du XXème siècle et le remplacement de l’or par le dollar en tant que nouvelle monnaie du commerce international. Depuis cette période, la norme est à la spéculation et aux investissements à haut risque. C’est en tout cas sur ce modèle que s’est engagé le monde financier durant des décennies, encaissant de plein fouet les différents crashs boursiers et autres éclatements des bulles spéculatives.
Alors, même si les sommets successifs du G20 ont tenté à plusieurs reprises de réguler ce marché en plein essor, Wall Street est jusqu’à présent toujours parvenu à imposer ses choix. Mais au-delà de ça, c’est tout un système qui semble basé sur des normes anglophones. Du champ lexical à l’implantation géographique, en passant par la nationalité des grandes banques mondiales, c’est avec amertume que les acteurs français de la finance constatent leur exclusion des échanges. Et même si l’on tend aujourd’hui à se diriger vers une slow finance, c’est-à-dire une finance moins sauvage et plus pérenne, le retard accumulé paraît toujours aussi important.
L’éducation financière n’est pas une spécificité française.
Inutile de rejeter toute la faute sur le fonctionnement même du système financier.
A bien des égards, la France a longtemps manqué d’ambition et de projets en matière de finance.
D’ailleurs, vous n’êtes pas sans savoir que nos connaissances sur les grands sujets économiques, les placements financiers, les questions de taux d’intérêt et d’inflation ne font pas partie de notre culture commune. Selon une étude de la Banque de France datant de 2018, vous seriez même 77% à juger vos connaissances en la matière « moyennes ou faibles ».
Fort heureusement, le gouvernement semble avoir pris conscience de ce retard depuis quelques temps. Les mesures prises sous Bruno Le Maire à partir de 2016 en attestent, la France s’est enfin inscrite dans la voie de l’action. En effet, la création cette année-là d’un comité stratégique d’éducation financière constitue un premier pas dans la bonne direction. Néanmoins, la France demeure encore aujourd’hui derrière ses partenaires européens.
C’est bien là tout le paradoxe de l’Hexagone. S’il s’avère que la France reste un grand pays d’économistes, sa population paraît totalement éloignée des réalités financières. C’est en tout cas ce que cherchent à nous montrer les différents classements Pisa qui, depuis 2012, soulignent qu’un jeune français sur cinq ne maîtrise pas les compétences de base en matière d’éducation financière. Pour rappel, le classement Pisa (pour Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves) est une institution qui mesure régulièrement l’efficacité des systèmes éducatifs des 36 pays de l’OCDE. D’ailleurs, celui-ci plaçait la France aux alentours de la 20ème position en 2018.
Un langage financier souvent perçu à tort comme très complexe
Le jargon financier peut faire peur, ce pourquoi nous avons tenté de le vulgariser dans un lexique.
Bien souvent, on observe que les personnes qui ne sont pas familières au langage de la finance s’en éloignent et s’en déresponsabilisent. Ils préfèrent déléguer les tâches qui ont attrait à leurs investissements personnels et à leur avenir à des comptables et autres planificateurs financiers.
Pourtant, c’est bien vous seul qui êtes le (la) mieux placé(e) afin de prendre les bonnes décisions dans ce domaine. Pour ce faire, il est nécessaire de passer outre les barrières psychologiques qui s’imposent, et notamment celles qui vous laissent penser que cet environnement serait inaccessible.
Il faut donc prendre conscience que chaque nouveau secteur d’activité est composé de son lot de vocabulaire spécifique, et arrêter de penser que celui-ci serait volontairement mis en place par le secteur en lui-même afin d’en exclure le monde extérieur.
Au contraire, il serait plus juste de mettre cet ensemble de termes inconnus sur le compte de la spécialisation. En effet, le monde du travail et la société de manière générale ont tendance depuis plusieurs années à se diriger vers une spécialisation toujours plus poussée. C’est un phénomène assez connu auquel n’échappe pas le monde de la finance. La compréhension de ce dernier n’est donc pas si complexe qu’on veut le faire penser, et de nombreux lexiques et autres outils d’apprentissage sont disponibles en ligne afin d’amorcer une approche constructive. D’ailleurs, il existe sur internet tout un ensemble de contenus de vulgarisation qui donnent désormais tort à tous ceux qui se donnent des excuses pour ne pas se pencher davantage sur leurs propres finances.
Des services de traduction financière qui attirent
Le monde de la finance connaît une ascension extrêmement rapide.
Dans la continuité des notions de spécialisation abordées précédemment, il paraît primordial de décrire les phénomènes de traductions financières qui se multiplient dans le monde depuis quelques temps. Ces derniers, qui consistent en un traitement de vos dossiers financiers personnels via une structure professionnelle, ont fait naître de nouvelles fonctions et de nouveaux métiers.
Et justement, c’est en surfant sur cette vague de déresponsabilisation que se sont développés ces services qui vous proposent un contenu et des thématiques très variés (économie, comptabilité, banque, bourse…). Il s’agit ni plus ni moins d’une délégation totale. En faisant appel aux services d’une société tierce, vous avez la possibilité de rester informé en temps réel des actualités financières et de leurs évolutions, mais aussi et surtout de faire entièrement gérer vos activités.
C’est l’option pour laquelle optent de plus en plus d’individus, qui cherchent une nouvelle fois à éviter de devoir se plonger dans un univers qu’ils appréhendent. Ils préfèrent faire confiance à des personnes qui mettent en avant leurs grandes compétences dans le domaine, et qui se disent à même de traduire un contenu tout en s’adaptant au public destinataire.
Ainsi, le traducteur financier occupe un rôle clé. Il doit allier à la fois des compétences de compréhension et d’analyse du monde de la finance, mais aussi faire preuve d’une grande discrétion et d’une rigueur à toute épreuve afin de suivre au jour le jour une actualité en constante évolution. Vous l’aurez compris, cette fonction est devenu un travail à temps plein, et l’ensemble de ces éléments font que le traducteur financier n’a pas fini de convaincre ceux qui n’ont ni la motivation ni le temps nécessaire. De plus, ce phénomène contribue à accentuer encore un peu plus l’écart qui sépare les français des réalités financières.