Aristocrates des dividendes : de quoi parle-t-on ?

Mais que sont ces « aristocrates des dividendes » dont les blogueurs et journalistes font régulièrement mention ? Ce terme a de quoi intriguer, et c’est pourquoi nous avons décidé de donner quelques explications à travers cet article.

Une première définition consisterait à considérer les « aristocrates des dividendes » comme une « classe » d’entreprises ayant particulièrement fait leur preuve sur le long terme. Aux États-Unis notamment, elles se distinguent dans le sens où la part des bénéfices reversés aux actionnaires n’a cessé d’augmenter… pendant au moins vingt-cinq ans ! Elles sont donc privilégiées pour les choix d’investissement, eu égard à leur historique. Mais voyons de plus près ce qui caractérise ces compagnies vedettes dans l’univers du trading.

Artistocrates des dividendes : des critères particuliers

On l’aura compris, les « aristocrates des dividendes » appartiennent à une certaine élite. Mais contrairement à ce qu’on observe parfois dans certaines couches de la société humaine, ce prestige particulier n’est pas attribué de manière arbitraire. Pour prétendre à un tel titre (le terme se prête d’ailleurs plutôt bien au contexte), une entreprise doit remplir certains critères.

Lesdits critères sont en réalité volatiles à l’échelle internationale. Une compagnie pourrait être considérée comme appartenant pleinement à cette classe spéciale en France, par exemple, mais pas aux États-Unis. Il est donc difficile d’arrêter des conditions strictes et immuables, mais certains grands principes peuvent être repérés :

  • La longévité.

    Une jeune entreprise, particulièrement une start up, ne peut en aucun cas prétendre à ce fameux titre « aristocratique ». Même si en France l’accès est plus rapide, la compagnie doit tout de même faire preuve d’une certaine longévité pour imaginer un classement prestigieux. Ainsi, pour l’hexagone, on attend au moins dix ans de hausse sur le plan des dividendes versés aux actionnaires.
  • Être digne de confiance.

Le principe de croissance, lié à celui de durabilité, participe, si l’on peut dire, d’un « contrat de confiance » entre les investisseurs et l’entreprise. Pour faire partie des « aristocrates », une structure doit littéralement avoir fait ses preuves.

  • S’avérer hautement concurrentiel

Pour espérer faire partie de cette classe toute particulière, et donc attirer de plus en plus d’actionnaires, un groupe se démarque généralement des autres, par la distribution et la promotion de produits forts, par exemple.

Ce n’est pas pour rien que L’Oréal s’inscrit au panthéon des aristocrates français. C’est une valeur sûre, une marque totalement pérennisée dans le paysage économique.

  • Une sérieuse capitalisation boursière (au moins trois milliards de dollars)
  • Un volume d’échange quotidien d’au moins 5 millions de dollars, soumis à des règles de durabilité

Pourquoi les « aristocrates des dividendes » intéressent beaucoup les investisseurs ?

La raison paraît assez évidente, mais nous tenons à l’expliciter : les entreprises référencées sous l’indice S & P Europe 350 Dividend Aristocrats, et s’avérant donc officiellement reconnues comme appartenant à cette catégorie d’élite, sont les plus fiables.

Cela ne signifie pas que les risques sont nuls. Par définition, le trading suppose des fluctuations. Selon les stratégies engagées, un titre acquis à un moment donné et lié à un projet ou un produit particulier peut occasionner des déconvenues. Ceci étant dit, au regard des nombreuses performances de l’entreprise, le danger est moins grand.

Quelqu’un qui apprend les cordons de la Bourse a tout intérêt à repérer les aristocrates pour cibler une partie de ses investissements. Se lancer uniquement dans des opérations boursières sans filets, en n’achetant que des titres émis par des start-ups par exemple, c’est s’exposer excessivement à des déconvenues. Comme d’habitude, il s’agit de considérer la balance bénéfice/risque, et de diversifier son portefeuille.

Un statut qui n’est pas éternel

On voit mal une entreprise comme The Coca Cola Company quitter la classe des « aristocrates dividendes », étant donné le succès international et séculaire des produits qu’elle distribue. Mais les crises économiques qui ponctuent l’histoire mondiale, comme celle de 2009, ou plus récemment la crise sanitaire liée au COVID19, peuvent bouleverser certaines certitudes.

Et puisque la « classe » d’une entreprise est constamment réévaluée, son titre aristocratique n’est en rien immuable. Encore une fois, il faut établir des stratégies visant à anticiper, au moins en partie, les changements de paradigmes.

Les « aristocrates des dividendes » : une grande richesse de domaines

Nous avons cité Coca-Cola comme faisant partie des fameuses entreprises d’élite sur le plan boursier. Mais bien évidemment, les denrées alimentaires ne sont pas les seuls produits concernés. Parmi nos fameuses entreprises « aristocrates des dividendes », on peut compter un large éventail de secteurs économiques :

  • Aux États-Unis, Johnson et Johnson fait partie des entreprises les plus dynamiques – le terme est faible – et ne cesse de faire croître la distribution de ses dividendes. Elle couvre le domaine de la santé.
  • TotalEnergies (qu’on connaît mieux sous le domaine de Total), est une compagnie à l’échelle mondiale, mais originellement française, justement spécialisée dans la distribution des énergies.
  • Pour en revenir au pays de l’oncle Sam, Mc Donald’s compte évidemment parmi les entreprises élitaires. Dotée d’une capacité de rebond exceptionnelle, elle est un des plus grands représentants de la restauration dans la catégorie des artistocrates.

D’autres nombreux exemples pourraient être donnés. L’important, c’est de comprendre que toutes ces compagnies ont en commun un très large réseau de distribution à l’échelle internationale. Surtout, elles répondent à toutes sortes de besoins humains, que ce soit sur le plan alimentaire, énergétique ou encore sanitaire. Ce sont des piliers de l’économie même si, et on ne le répétera jamais assez, certaines entreprises peuvent perdre leur statut.

Les « aristocrates des dividendes » : quel bilan ?

Établir une stratégie impliquant les aristocrates des dividendes est parfaitement recommandé, puisque c’est un moyen d’investir dans des entreprises de confiance. Cela ne dispense pas d’observer l’actualité et les fluctuations, puisqu’on n’est jamais à l’abri de fluctuations importantes.

Mais dans tous les cas, la réévaluation très régulière des classes auxquelles les compagnies appartiennent par les organismes concernés donnent une vraie crédibilité au titre « aristocratique ». D’une certaine manière, la possibilité de figurer dans la liste est un facteur de motivation pour les acteurs économiques, qui comptent sur une visibilité toujours plus importante.

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